Le suivi pendant deux ans d’un régime méditerranéen a amélioré les marqueurs de stress oxydant chez des personnes présentant une NAFLD, suggérant de possibles bénéfices thérapeutiques.
Le régime méditerranéen est défini par des habitudes alimentaires incluant une consommation importante de céréales complètes, de fruits, de légumes et de fruits à coque. A l’inverse, il préconise de consommer le moins possible de viande et de volaille, un apport modéré de produits laitiers et d’alcool, en particulier, lorsque du vin rouge est consommé avec les repas. Une caractéristique de ce régime est l’utilisation d’huile d’olive.
Ces habitudes alimentaires mettent également l’accent sur une consommation élevée d’acides gras monoinsaturée et oméga-3 et une baisse de celle des glucides plus particulièrement de ceux que l’on trouve dans les produits raffinés et les sucreries. Riches en aliments possédant des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, ce régime est considéré comme susceptible de prévenir un certain nombre de maladies.
NAFLD, l’implication du stress oxydant
La maladie du foie gras non-alcoolique est caractérisée par une accumulation de graisse dans le foie. Cet excès de graisse dans le foie est supposé accroitre la production d’espèces réactives de l’oxygène, entrainant stress oxydant et peroxydation lipidique.
La première conséquence du stress oxydant est une oxydation des composants cellulaires qui accélère la mort cellulaire par apoptose et nécrose. Surtout, le stress oxydant joue un rôle crucial dans la progression de la maladie du foie de simple stéatose en stéatohépatite, aboutissant finalement à des dommages irréversibles.
Les effets du régime méditerranéen
Une étude a été réalisée sur des personnes présentant une NAFLD pour évaluer leur statut antioxydant après qu’elles aient suivi pendant deux ans un régime méditerranéen. Quarante femmes et hommes, âgés de 40 à 60 ans, diagnostiqués avec une NAFLD ont été impliqués dans cette étude. L’analyse des données après deux ans de régime méditerranéen montre une forte corrélation entre le renforcement du suivi de ce régime et l’amélioration des marqueurs du stress oxydant dans les érythrocytes des participants. Par ailleurs, chez ceux qui adhéraient au plus près au régime, la trajectoire de la maladie était plus favorable comme démontré par une réduction du contenu intrahépatique en graisse, d’une cytokine inflammatoire (C-18) et de la lipoperoxydation. Dans le même temps, l’activité antioxydante dans les érythrocytes a augmenté.
En ciblant le stress oxydant et des voies qui lui sont associées, des modifications spécifiques de l’alimentation peuvent donc aider à améliorer la santé hépatique et ralentir la progression de la maladie.
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